IL ETAIT UNE FOIS...
DANS LE SUD-OUEST !

Je connais tous les prénoms des yuccas du Mimbeau et de la Pointe du Cap Ferret, je sais quand ils auront des fleurs, ou pas. Je les écoute, je leur parle et je les félicite de leurs floraisons, elles sont si rares qu’il faut les encourager pour l’immense travail qu’il a fallu pour en arriver là.

J’aime déchiffrer les messages gravés dans le sable quand la mer s’est retirée. J’aime bien aussi les arbres tordus, ceux qui n’ont pas eu la vie facile mais qui ont su s’adapter aux vents, aux tempêtes et même à l’homme. Celui-là même qui a laissé traîner dans le sable ses vestiges de guerre inutiles, ces blocs de béton qui glissent progressivement dans la mer, avalés pour toujours. Digérés par le sable et l’oubli.

J’aime ces couleurs et ces graffitis dont ils se parent au gré des saisons et de l’inspiration des graffeurs fantômes, c’est comme un adieu tout en couleur, un requiem au béton gris et sale.